dimanche 25 septembre 2016

Cuzco et ses environs


CUZCO

23 août -
Cette fois, on ne s'est pas faits surclassés dans le bus... On avait les places juste à côté des toilettes avec l'odeur ''toilettes publiques'' qui va avec. Bonheur ! Et pour couronner le tout, le chauffage à nos pieds dysfonctionnait et propulsait de l'air à 50 degrés (ou presque)! De quoi nous cramer les jambes... 

Après ces 12 heures dans le bus de l'enfer, c'est tout frais et de bonne humeur que nous arrivons à Cuzco à 6 heures du mat. 

Il fait un grand soleil à notre arrivée, et même si on est à 3300 mètres d'altitude, il ne fait pas froid. On va d'hôtels en hôtels pour essayer de trouver une chambre 1) propre 2) bien située 3) pas chère et 4) avec de l'eau chaude, car la nuit à Cusco, il fait très froid.

On trouve notre bonheur après une dizaine de visites, c'est à l'hôtel Andrea que nous allons séjourner pendant une petite semaine. Le patron est un vieil homme d'environ 75 ans qui nous accueille chaleureusement. 

On file au marché et on trouve de quoi se faire un bon petit déj et après une bonne douche chaude (bonheur !), on est d'attaque pour partir à la découverte de Cuzco. 

Marché dans lequel on a observe les peruviens pendant des heures...









Dans notre hôtel, on sympathise avec un français de notre âge, Nicolas, qui est là depuis un mois et qui nous donne des bons conseils pour visiter la ville et ses environs au mieux.
Cuzco est une ville certes très touristique - puisque c'est depuis cette ville qu'on part visiter le Macchu Picchu - mais très agréable à vivre. Les places sont grandes et belles, les rues sont propres et très colorées... Il y a des vendeurs ambulants un peu partout et des milliers de bars, restaurants et agences de voyages bien sûr! 


Plaza de las armas, Cusco

Alors qu'est-ce qu'on a fait à Cusco? 

On a découvert la ville quartier par quartier en se laissant aller un peu au hasard. On est montés jusqu'au Cristo Blanco pour apprécier la ville, vue du haut. 








On a aussi visité les ruines de Secsaoman et on a apprécié à la fois les lamas du site mais aussi le travail des incas. La précision de leurs constructions est vraiment impressionnante! 





Benjamin s'est mêlé à une équipe de foot péruvienne et a fait un match à 3300 mètres d'altitude. Enfin, à la moitié du jeu, il est devenu goal car il n'avait plus de souffle! 


Trouvez Ben...

On a aussi visité plusieurs musées: celui des incas (super), celui de la coca (moyen) et celui du chocolat (OK, celui-là, on l'a visité seulement pour sa dégustation de chocolat gratuite!).

En parlant de nourriture, on s'est aussi réconciliés avec la gastronomie péruvienne à Cusco; on a en effet dégusté des menus del dia vraiment très bons! Ça fait du bien de bien manger!

On a aussi fait encore plein de rencontres dans notre hôtel. On a retrouvé Agustína, l'argentine qu'on avait rencontrée à Llahuar dans le canyon de Colca. Elle nous a présenté ses potes de voyage: d'autres argentins, un français, un américain et une belge. Une bonne bande.

On a aussi passé une soirée avec une bande de copains français,  vraiment super sympas. On pensait qu'ils avaient notre âge, mais ils avaient en réalité 22 ans! Le choc, ça nous a fait réaliser qu'on avait vieilli sans s'en apercevoir. Heureusement que le dicton d'Hervé Marcotte dit que ''l'âge, c'est dans la tête!''.

Les environs de Cusco nous ont aussi beaucoup plu:

25 août - On avait prévu de visiter les salineras de Maras et les ruines de Moray aujourd'hui mais le destin en a voulu autrement. 

A notre réveil, on prend un colectivo direction les salineras. On explique au chauffeur où on veut qu'il nous laisse et comme d'habitude,  tout est possible. En attendant que le colectivo se remplisse, on sympathise avec un couple d'argentins qui partent prendre le train direction le Macchu Picchu et qui nous disent entre autre qu'on va adorer découvrir l'Argentine du nord. On n'en doute pas. Le colectivo est plein et nous voilà partis en direction des salineras. Après une bonne heure de trajet, on voit notre chauffeur faire demi-tour au milieu d'une route. Ceux qui doivent prendre le train s'inquiètent et questionnent le chauffeur. Que està pasando? Le chauffeur nous rassure, la police barre la route et contrôle toutes les voitures et visiblement, lui préfère plutôt esquiver cet arrêt. On fait un énorme détour, ce qui signifie pour nous qu'il ne peut plus nous laisser à côté des salineras. Il nous dépose avec un jeune couple argentin au milieu de nulle part en nous certifiant qu'on n'est qu'à 20 minutes à pied du site.

Les argentins rebroussent chemin, ils ont un train à prendre et ont intérêt à rejoindre le premier village au plus vite. Nous, on a bien l'intention d'arriver aux salineras ! Le GPS de Ben nous indique que nous sommes à 1h30 du site à pied et nous donne même le chemin à prendre. C'est une véritable randonnée qui nous offre des vues vraiment superbes. C'est magnifique. 








Bien sûr, on ne croise aucun autre touriste et 1h30/2h de marche plus tard, nous arrivons enfin aux salineras, qui sont coincées dans les montagnes, le lieu est un peu improbable. 






Ici, les femmes récoltent le sel dans les petits bassins et forment des tas de gros sel que les hommes viennent chercher. Le travail est vraiment physique, les hommes transportent des dizaines de kgs de sel sur leur dos. 



Le blanc omniprésent sur le site dégage une atmosphère très paisible. Avec Ben, on se balade de salineras en salineras sur le site et bien sûr, on ramasse un petit peu de sel en souvenir. Très belle visite.

Bon, avec notre rando de 2 heures, il est trop tard pour se rendre à Moray et visiter ses ruines. Tant pis, on en visitera d'autres!

26 août - Le trek de las montañas de los 7 colores et la route de la mort... Version péruvienne 

Aujourd'hui, réveil à 3h du mat. Ça pique. 

A 3h30, un minivan vient nous chercher à l'hôtel qui nous emmène, nous et 10 autres personnes, au pied de las montañas de los 7 colores. Après 4 heures de route et un petit déj, nous commençons le trek vers 8 heures à 4000 mètres d'altitude.

Dès le début, le paysage est magnifique: on est entourés par des plaines de couleurs jaunes/vertes. 





Sur le chemin du trek, on croise des choletas (mamas péruviennes) habillées avec leurs belles tenues traditionnelles, coiffées de leurs longues tresses et souvent accompagnées de chevaux ou d'ânes portant leurs provisions. 




Certaines nous proposent de faire la rando à cheval contre 80 soles. On refuse bien sûr, on est ici pour marcher... Et accessoirement en baver!

Les 2 premiers tiers du trek se font sans difficulté, on observe le paysage qui change et qui nous offre maintenant de belles vues sur les montagnes enneigées. Nous sommes entourés de lamas, de moutons, de chevaux...










Le dernier tiers du trek devient vraiment difficile. On est presque à 5000 mètres d'altitude donc on commence à manquer de souffle. Beaucoup ont le mal de l'altitude et nombreux abandonnent ou finissent à cheval. Ben et moi sommes des warriors, on n'a pas mal à la tête et on arrive lentement mais sûrement au sommet à 5200 mètres d'altitude!













On lâche un cri de joie en arrivant là haut, on est tellement contents d'avoir réussi (ça se voit sur les photos!) et le paysage est vraiment grandiose! D'un côté, las montañas de los 7 colores donc les montagnes aux couleurs de l'arc en ciel, et de l'autre, les montagnes enneigées... Superbe!

Il faut savoir que ce site a été découvert par les péruviens il y a seulement 8 mois, qui ne savent d'ailleurs pas comment/pourquoi ces montagnes montrent de telles nuances de couleurs.. On a quand même de la chance d'arriver au bon moment !

En redescendant jusqu'au village à 4000 mètres, on sent quand même le changement d'altitude et on a un peu mal à la tête pendant la descente.

Bien fatigués, nous retrouvons notre minivan qui nous réserve une belle galère.

Alors, pour re-situer le contexte... Nous sommes donc dans un petit village à 4000 mètres d'altitude. Les habitants de ce village sont très pauvres et aucun ne possède de voiture. Il y a une moto dans le village. Ah oui, il n'y a pas de réseau dans ce village.

Alors, voilà ce qui s'est passé.

En retournant dans le minivan car n'oublions pas qu'on a encore 4 heures de trajet pour rejoindre Cuzco, un allemand de notre groupe s'aperçoit que le pneu arrière est à plat. 

Pas de problème, on a une roue de secours... Sauf que cette dernière est aussi à plat! 
Les autres minivans fuient le problème et s'empressent de repartir à Cusco. C'est la fin de l'après-midi et il commence à faire bien froid. On se met à l'abri dans une auberge avec les 2 allemands, les 3 péruviens et les 2 italiens de notre groupe. Ça sent la galère!

Notre chauffeur se dit serein, il compte bien solutionner le problème avec les moyens du bord. C'est bien ça le problème: les moyens du bord. 

Après 2 heures d'attente, il vient nous rechercher en nous disant qu'on peut rentrer à Cusco. On regarde les réparations et c'est là cata! Notre ami chauffeur a fait un trou dans le pneu et y a inséré une jante de vélo. On se croirait dans un sketch, sauf que là, on rit jaune.

On lui dit que ça ne va jamais tenir, mais notre ami chauffeur a un plan B! L'unique moto du village va nous devancer, aller réparer le pneu dans le village le plus proche (à une heure d'ici) et va ensuite venir à notre rencontre et échanger le pneu crevé de notre minivan contre le nouveau. Le plan d'enfer!

Bon, on n'a pas trop le choix alors on remonte tous dans le minivan... Qui s'arrête tous les 100 mètres pour regonfler le pneu avec une pompe à vélo!

On continue, sauf que le chemin devient de plus en plus étroit... Et c'est le vide d'au moins 200 mètres de notre côté gauche. Rappelons qu'on est à 4000 mètres d'altitude. 

Clairement, on a tous peur dès que notre van dérape (on est sur un chemin de sable) et dès qu'il frôle le côté gauche. C'est hyper dangereux, surtout que notre chauffeur conduit plutôt vite. 

On lui demande de ralentir - il rit - mais c'est tout aussi dangereux. Ben me dit ''viens, il faut qu'on sorte de là car on a une chance sur 2 de tomber dans le ravin là.'' Je suis du même avis, on a tellement peur dans ce van. Les 2 allemands derrière nous flippent aussi, ils veulent sortir aussi.

Ben et moi demandons au chauffeur de s'arrêter, on veut sortir du van. Il refuse. On insiste. Il finit par accepter. On lui dit qu'il est taré de conduire dans ces conditions, sachant qu'on est 12 dans son van. Il nous répond qu'il a l'habitude, qu'il ne faut pas s'inquiéter, mais finit par quand même avouer à la péruvienne que sa réparation n'est quand même pas 100% sûre.

On est donc sur un chemin très peu fréquenté, avec seulement un sac à dos, il va bientôt faire nuit. 

Par miracle, un poids lourd arrive. On l'arrête et on lui demande s'il peut nous emmener jusqu'au prochain village. Au début, il refuse. On lui dit que sa benne est vide, on peut tous se mettre dans sa benne. Il finit par accepter. On monte dans sa benne et tout le reste du groupe nous suit ! Bon, là, on se marre car la situation est quand même improbable ! J'ai le temps de prendre une photo rapido et hop, le camion redémarre.


Pour ceux qui se demandent si c'est confortable de voyager dans une benne de camion, la réponse est non! Il faut vraiment s'accrocher aux rebords de la benne pour ne pas tomber. MAIS on peut profiter de la vue... A ciel ouvert!

Une bonne demi heure plus tard, le chauffeur nous dépose dans le village où nous prenons un taxi qui nous emmène - à fond la caisse - à la gare des bus pour qu'on puisse rejoindre Cuzco.

On monte dans le bus, le trajet dure 2 heures, on est vraiment morts de fatigue. Après 1 heure de trajet, notre ami chauffeur de van monte dans notre bus et nous supplie de rentrer avec lui. Il dit qu'il a déjà réparé le van. Les 3 péruviens et les 2 italiens le suivent mais nous (Ben, les 2 allemands et moi) préférons rester dans le bus jusqu'à Cuzco. Il n'insiste pas et nous rembourse nos billets de bus. 

Une heure après, alors qu'on arrive juste à la gare de bus, notre ami chauffeur est encore là ! Il nous attendait ! Il insiste pour nous payer le taxi jusqu'à notre hôtel, chose qu'on accepte... Sauf qu'on s'arrête au Mac do. Rien de tel qu'un burger pour fêter le fait qu'on soit en vie après ce retour catastrophique ! On retrouve d'ailleurs les 2 italiens qui ont eu la même idée que nous!

Bien sûr, le lendemain, en temps que bons négociateurs et français râleurs, on s'est faits rembourser la moitié des billets de notre tour!

27 août - Puisque nous n'avons pas pu visiter les ruines de Moray, on décide de partir visiter d'autres ruines, celles de Pisac. Il y a un marché dans le village, joli mais un peu cher. Après la balade dans le marché, on part chercher de quoi se nourrir et on trouve un petit restau qui offre des menus del dia très bons. Là, on sympathise encore avec 2 français très sympas.

Notre déj terminé, on part visiter les ruines de Pisac. Ça monte dur et avec l'altitude, on manque un peu de souffle, mais une fois arrivés sur le site, on est fiers de nous. Benjamin se fait des petites frayeurs en regardant le vide, je crois qu'en haut du site, on est à plus de 4000 mètres d'altitude. Les incas avaient une sacrée santé pour faire ce trajet tous les jours.




Vue des ruines...

Le site est impressionant et nous offre de belles vues sur le village de Pisac et sur ses environs.

3 commentaires:

  1. Les paysages sont vraiment impressionnants et que de frayeur en vous lisant!!Vous allez avoir un corps bien musclé avec tous les exercices que vous faîtes! Ça fait plaisir de vous voir toujours aussi souriants! Je vous embrasse.

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  2. Un vrai corps de rêve oui! :)
    Mathilde

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  3. Enfin de vos nouvelles, ça rassure et cela fait plaisir !
    Quelles aventures et vous avez un souffle du tonnerre.
    C est impressionnant de vous voir si souriant à 5200 m.
    Vous nous donnez l envie irrésistible de vous lire et vos photos sont très belles.
    Prenez soin de vous.
    Pierre et Cath

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