CUZCO
23 août -
Cette fois, on ne s'est pas faits surclassés dans le bus... On avait les places juste à côté des toilettes avec l'odeur ''toilettes publiques''
qui va avec. Bonheur ! Et pour couronner le tout, le chauffage à nos pieds dysfonctionnait et propulsait de l'air à 50 degrés (ou presque)!
De quoi nous cramer les jambes...
Après ces 12 heures
dans le bus de l'enfer, c'est tout frais et de bonne humeur que nous arrivons à Cuzco à 6 heures du
mat.
Il fait un grand soleil à notre arrivée, et même si on est à 3300 mètres
d'altitude, il ne fait pas froid. On
va d'hôtels en hôtels pour essayer de trouver une chambre 1) propre 2) bien
située 3) pas chère et 4) avec de l'eau chaude, car la nuit à Cusco, il fait très
froid.
On trouve notre bonheur après une dizaine
de visites, c'est à l'hôtel Andrea que nous allons séjourner pendant une petite semaine. Le patron est un
vieil homme d'environ 75 ans qui nous accueille chaleureusement.
On file au marché et on trouve
de quoi se faire un bon petit déj et après une bonne douche chaude (bonheur !), on est
d'attaque pour partir à la découverte de Cuzco.
Dans notre hôtel, on sympathise avec un français de notre âge,
Nicolas, qui est là
depuis un mois et qui nous donne des bons conseils pour visiter la ville et ses
environs au mieux.
Cuzco est une ville certes très touristique - puisque c'est depuis cette ville qu'on part
visiter le Macchu Picchu - mais très
agréable à vivre. Les places sont grandes et belles, les rues sont
propres et très
colorées... Il y a des vendeurs ambulants un
peu partout et des milliers de bars, restaurants et agences de voyages bien sûr!
Plaza de las armas, Cusco
Alors qu'est-ce qu'on a fait à Cusco?
On a découvert la ville quartier par quartier en se laissant aller
un peu au hasard. On est montés
jusqu'au Cristo Blanco pour apprécier
la ville, vue du haut.
On a aussi visité les ruines de Secsaoman et on a apprécié à la fois les lamas du site mais aussi le travail des incas. La précision de leurs constructions est vraiment impressionnante!
On a aussi visité les ruines de Secsaoman et on a apprécié à la fois les lamas du site mais aussi le travail des incas. La précision de leurs constructions est vraiment impressionnante!
Benjamin s'est mêlé
à une équipe de foot péruvienne
et a fait un match à
3300 mètres d'altitude. Enfin, à la moitié du jeu, il est
devenu goal car il n'avait plus de souffle!
Trouvez Ben...
On a aussi visité plusieurs musées: celui des incas (super), celui de la coca (moyen)
et celui du chocolat (OK, celui-là, on l'a visité seulement pour sa dégustation de chocolat gratuite!).
En parlant de nourriture, on s'est
aussi réconciliés avec la gastronomie péruvienne
à Cusco; on a en effet dégusté
des menus del dia vraiment très
bons! Ça fait du bien de bien manger!
On a aussi fait encore plein de
rencontres dans notre hôtel.
On a retrouvé
Agustína, l'argentine qu'on avait rencontrée à
Llahuar dans le canyon de Colca. Elle nous a présenté
ses potes de voyage: d'autres argentins, un français, un américain
et une belge. Une bonne bande.
On a aussi passé une soirée avec une bande de copains français, vraiment
super sympas. On pensait qu'ils avaient notre âge, mais ils avaient en réalité 22 ans! Le
choc, ça nous a fait réaliser qu'on avait vieilli sans s'en apercevoir. Heureusement que le dicton d'Hervé Marcotte dit que ''l'âge,
c'est dans la tête!''.
Les environs de Cusco nous ont aussi
beaucoup plu:
25 août - On avait prévu
de visiter les salineras de Maras et les ruines de Moray aujourd'hui mais le
destin en a voulu autrement.
A notre réveil, on prend un colectivo direction les salineras. On explique au
chauffeur où on veut qu'il
nous laisse et comme d'habitude, tout
est possible. En attendant que le
colectivo se remplisse, on sympathise avec un couple d'argentins qui partent
prendre le train direction le Macchu Picchu et qui nous disent entre autre
qu'on va adorer découvrir
l'Argentine du nord. On n'en doute pas. Le colectivo est plein et nous voilà partis en direction des salineras. Après une bonne heure de trajet, on voit notre chauffeur
faire demi-tour au milieu d'une route. Ceux
qui doivent prendre le train s'inquiètent
et questionnent le chauffeur. Que està
pasando? Le chauffeur nous rassure, la police barre la route et contrôle toutes les voitures et visiblement, lui préfère
plutôt esquiver cet arrêt. On fait un énorme détour, ce qui signifie pour nous qu'il ne peut plus
nous laisser à côté des salineras.
Il nous dépose avec un
jeune couple argentin au milieu de nulle part en nous certifiant qu'on n'est
qu'à 20 minutes à pied du site.
Les argentins rebroussent chemin, ils ont un train à prendre et ont intérêt à rejoindre le premier village au plus vite. Nous, on a
bien l'intention d'arriver aux salineras ! Le GPS de Ben nous indique que nous
sommes à 1h30 du site à pied et nous donne même le chemin à prendre. C'est
une véritable randonnée qui nous offre des vues vraiment superbes. C'est
magnifique.
Bien sûr, on ne croise aucun autre touriste et 1h30/2h de marche plus tard, nous arrivons enfin aux salineras, qui sont coincées dans les montagnes, le lieu est un peu improbable.
Bien sûr, on ne croise aucun autre touriste et 1h30/2h de marche plus tard, nous arrivons enfin aux salineras, qui sont coincées dans les montagnes, le lieu est un peu improbable.
Ici, les femmes récoltent le sel
dans les petits bassins et forment des tas de gros sel que les hommes viennent
chercher. Le travail est vraiment physique, les
hommes transportent des dizaines de kgs de sel sur leur dos.
Le blanc omniprésent sur le site dégage
une atmosphère
très paisible. Avec Ben, on se balade de
salineras en salineras sur le site et bien sûr, on ramasse un petit peu de sel en souvenir. Très belle visite.
Bon, avec notre rando de 2 heures, il
est trop tard pour se rendre à
Moray et visiter ses ruines. Tant pis, on en visitera d'autres!
26 août - Le trek de las
montañas
de los 7 colores et la route de la mort... Version péruvienne
Aujourd'hui, réveil à
3h du mat. Ça
pique.
A 3h30, un minivan vient nous chercher à l'hôtel qui nous emmène, nous et 10 autres personnes, au pied de las montañas de los 7 colores. Après 4 heures de route et un petit déj, nous commençons le trek vers 8 heures à 4000 mètres d'altitude.
A 3h30, un minivan vient nous chercher à l'hôtel qui nous emmène, nous et 10 autres personnes, au pied de las montañas de los 7 colores. Après 4 heures de route et un petit déj, nous commençons le trek vers 8 heures à 4000 mètres d'altitude.
Dès
le début, le paysage est magnifique: on est
entourés par des plaines de couleurs
jaunes/vertes.
Sur le chemin du trek, on croise des choletas (mamas péruviennes) habillées avec leurs belles tenues traditionnelles, coiffées de leurs longues tresses et souvent accompagnées de chevaux ou d'ânes portant leurs provisions.
Certaines nous proposent de faire la rando à cheval contre 80 soles. On refuse bien sûr, on est ici pour marcher... Et accessoirement en baver!
Sur le chemin du trek, on croise des choletas (mamas péruviennes) habillées avec leurs belles tenues traditionnelles, coiffées de leurs longues tresses et souvent accompagnées de chevaux ou d'ânes portant leurs provisions.
Certaines nous proposent de faire la rando à cheval contre 80 soles. On refuse bien sûr, on est ici pour marcher... Et accessoirement en baver!
Les 2 premiers tiers du trek se font sans difficulté, on observe le paysage qui change et qui nous offre
maintenant de belles vues sur les montagnes enneigées. Nous
sommes entourés
de lamas, de moutons, de chevaux...
Le dernier tiers du trek devient
vraiment difficile. On est presque à 5000 mètres d'altitude
donc on commence à manquer de
souffle. Beaucoup ont le mal de l'altitude et nombreux abandonnent ou finissent
à cheval. Ben et
moi sommes des warriors, on n'a pas mal à la tête et on arrive
lentement mais sûrement au
sommet à 5200 mètres d'altitude!
On lâche un cri de
joie en arrivant là haut, on est
tellement contents d'avoir réussi (ça se voit sur les photos!) et le paysage est vraiment
grandiose! D'un côté,
las montañas de los 7 colores donc les montagnes
aux couleurs de l'arc en ciel, et de l'autre, les montagnes enneigées... Superbe!
Il faut savoir que ce site a été
découvert par les péruviens il y a seulement 8 mois, qui ne savent d'ailleurs
pas comment/pourquoi ces montagnes montrent de telles nuances de couleurs.. On
a quand même de la chance d'arriver au bon moment
!
En redescendant jusqu'au village à 4000 mètres,
on sent quand même
le changement d'altitude et on a un peu mal à la tête
pendant la descente.
Bien fatigués, nous retrouvons notre minivan qui nous réserve une belle galère.
Alors, pour re-situer le contexte...
Nous sommes donc dans un petit village à
4000 mètres d'altitude. Les habitants de ce
village sont très
pauvres et aucun ne possède
de voiture. Il y a une moto dans le village. Ah oui, il n'y a pas de réseau dans ce village.
Alors, voilà ce qui s'est
passé.
En retournant dans le minivan car
n'oublions pas qu'on a encore 4 heures de trajet pour rejoindre Cuzco, un
allemand de notre groupe s'aperçoit
que le pneu arrière
est à plat.
Pas de problème, on a une roue de secours... Sauf que cette dernière est aussi à plat!
Les autres minivans fuient le problème et s'empressent de repartir à Cusco. C'est la fin de l'après-midi et il commence à faire bien froid. On se met à l'abri dans une auberge avec les 2 allemands, les 3 péruviens et les 2 italiens de notre groupe. Ça sent la galère!
Pas de problème, on a une roue de secours... Sauf que cette dernière est aussi à plat!
Les autres minivans fuient le problème et s'empressent de repartir à Cusco. C'est la fin de l'après-midi et il commence à faire bien froid. On se met à l'abri dans une auberge avec les 2 allemands, les 3 péruviens et les 2 italiens de notre groupe. Ça sent la galère!
Notre chauffeur se dit serein, il
compte bien solutionner le problème
avec les moyens du bord. C'est bien ça
le problème: les moyens du bord.
Après 2 heures d'attente, il vient nous rechercher en nous disant qu'on peut rentrer à Cusco. On regarde les réparations et c'est là cata! Notre ami chauffeur a fait un trou dans le pneu et y a inséré une jante de vélo. On se croirait dans un sketch, sauf que là, on rit jaune.
Après 2 heures d'attente, il vient nous rechercher en nous disant qu'on peut rentrer à Cusco. On regarde les réparations et c'est là cata! Notre ami chauffeur a fait un trou dans le pneu et y a inséré une jante de vélo. On se croirait dans un sketch, sauf que là, on rit jaune.
On lui dit que ça ne va jamais tenir, mais notre ami chauffeur a un plan B!
L'unique moto du village va nous devancer, aller réparer le pneu dans le village le plus proche (à une heure d'ici) et va ensuite venir à notre rencontre et échanger
le pneu crevé
de notre minivan contre le nouveau. Le plan d'enfer!
Bon, on n'a pas trop le choix alors on remonte tous dans le minivan...
Qui s'arrête tous les 100
mètres pour
regonfler le pneu avec une pompe à vélo!
On continue, sauf que le chemin devient de plus en plus étroit... Et
c'est le vide d'au moins 200 mètres
de notre côté
gauche. Rappelons qu'on est à
4000 mètres d'altitude.
Clairement, on a tous peur dès que notre van dérape (on est sur un chemin de sable) et dès qu'il frôle le côté gauche. C'est hyper dangereux, surtout que notre chauffeur conduit plutôt vite.
On lui demande de ralentir - il rit - mais c'est tout aussi dangereux. Ben me dit ''viens, il faut qu'on sorte de là car on a une chance sur 2 de tomber dans le ravin là.'' Je suis du même avis, on a tellement peur dans ce van. Les 2 allemands derrière nous flippent aussi, ils veulent sortir aussi.
Clairement, on a tous peur dès que notre van dérape (on est sur un chemin de sable) et dès qu'il frôle le côté gauche. C'est hyper dangereux, surtout que notre chauffeur conduit plutôt vite.
On lui demande de ralentir - il rit - mais c'est tout aussi dangereux. Ben me dit ''viens, il faut qu'on sorte de là car on a une chance sur 2 de tomber dans le ravin là.'' Je suis du même avis, on a tellement peur dans ce van. Les 2 allemands derrière nous flippent aussi, ils veulent sortir aussi.
Ben et moi demandons au chauffeur de s'arrêter, on veut sortir du van. Il refuse. On insiste. Il
finit par accepter. On lui dit qu'il est taré de conduire dans ces conditions, sachant qu'on est 12
dans son van. Il nous répond qu'il a
l'habitude, qu'il ne faut pas s'inquiéter, mais finit
par quand même avouer à la péruvienne que sa
réparation n'est
quand même pas 100% sûre.
On est donc sur un chemin très peu fréquenté, avec seulement un sac à dos, il va bientôt
faire nuit.
Par miracle, un poids lourd arrive. On l'arrête et on lui demande s'il peut nous emmener jusqu'au prochain village. Au début, il refuse. On lui dit que sa benne est vide, on peut tous se mettre dans sa benne. Il finit par accepter. On monte dans sa benne et tout le reste du groupe nous suit ! Bon, là, on se marre car la situation est quand même improbable ! J'ai le temps de prendre une photo rapido et hop, le camion redémarre.
Par miracle, un poids lourd arrive. On l'arrête et on lui demande s'il peut nous emmener jusqu'au prochain village. Au début, il refuse. On lui dit que sa benne est vide, on peut tous se mettre dans sa benne. Il finit par accepter. On monte dans sa benne et tout le reste du groupe nous suit ! Bon, là, on se marre car la situation est quand même improbable ! J'ai le temps de prendre une photo rapido et hop, le camion redémarre.
Pour ceux qui se demandent si c'est
confortable de voyager dans une benne de camion, la réponse est non! Il faut vraiment s'accrocher aux rebords de
la benne pour ne pas tomber. MAIS on peut profiter de la vue... A ciel ouvert!
Une bonne demi heure plus tard, le
chauffeur nous dépose
dans le village où
nous prenons un taxi qui nous emmène
- à fond la caisse - à la gare des bus pour qu'on puisse rejoindre Cuzco.
On monte dans le bus, le trajet dure 2 heures, on est vraiment morts de
fatigue. Après 1 heure de trajet, notre ami chauffeur de van monte dans
notre bus et nous supplie de rentrer avec lui. Il dit qu'il a déjà
réparé le van. Les 3 péruviens
et les 2 italiens le suivent mais nous (Ben, les 2 allemands et moi) préférons
rester dans le bus jusqu'à
Cuzco. Il n'insiste pas et nous rembourse nos billets de bus.
Une heure après, alors qu'on arrive juste à la gare de bus, notre ami chauffeur est encore là ! Il nous attendait ! Il insiste pour nous payer le taxi jusqu'à notre hôtel, chose qu'on accepte... Sauf qu'on s'arrête au Mac do. Rien de tel qu'un burger pour fêter le fait qu'on soit en vie après ce retour catastrophique ! On retrouve d'ailleurs les 2 italiens qui ont eu la même idée que nous!
Une heure après, alors qu'on arrive juste à la gare de bus, notre ami chauffeur est encore là ! Il nous attendait ! Il insiste pour nous payer le taxi jusqu'à notre hôtel, chose qu'on accepte... Sauf qu'on s'arrête au Mac do. Rien de tel qu'un burger pour fêter le fait qu'on soit en vie après ce retour catastrophique ! On retrouve d'ailleurs les 2 italiens qui ont eu la même idée que nous!
Bien sûr, le lendemain, en temps que bons négociateurs et français
râleurs, on s'est faits rembourser la
moitié des billets de notre tour!
27 août - Puisque nous n'avons pas pu visiter les ruines de Moray,
on décide de partir visiter d'autres ruines,
celles de Pisac. Il y a un marché
dans le village, joli mais un peu cher. Après la balade dans le marché, on part chercher de quoi se nourrir et on trouve un petit
restau qui offre des menus del dia très
bons. Là, on sympathise
encore avec 2 français très sympas.
Notre déj terminé, on part visiter les ruines de Pisac. Ça monte dur et avec l'altitude, on manque un peu de
souffle, mais une fois arrivés sur le site,
on est fiers de nous. Benjamin se fait des petites frayeurs en regardant le
vide, je crois qu'en haut du site, on est à plus de 4000 mètres d'altitude. Les incas avaient une sacrée santé pour faire ce
trajet tous les jours.
Vue des ruines...
Le site est impressionant et nous offre
de belles vues sur le village de Pisac et sur ses environs.
Les paysages sont vraiment impressionnants et que de frayeur en vous lisant!!Vous allez avoir un corps bien musclé avec tous les exercices que vous faîtes! Ça fait plaisir de vous voir toujours aussi souriants! Je vous embrasse.
RépondreSupprimerUn vrai corps de rêve oui! :)
RépondreSupprimerMathilde
Enfin de vos nouvelles, ça rassure et cela fait plaisir !
RépondreSupprimerQuelles aventures et vous avez un souffle du tonnerre.
C est impressionnant de vous voir si souriant à 5200 m.
Vous nous donnez l envie irrésistible de vous lire et vos photos sont très belles.
Prenez soin de vous.
Pierre et Cath