jeudi 28 janvier 2016

A nous L'Himalaya!


Après un break de 24h à Delhi chez Vivek, nous prenons la route vendredi 22 janvier direction l'Himalaya ! Nous sommes 4: Nous 2, Vivek et Jeet (autre ancien collègue Amex). Vivek nous a conseillé un endroit dans les montagnes où nous avons prévu de rester 3 jours.

Après 7-8 heures de voiture, nous décidons de passer la nuit dans une auberge, à environ 1500 mètres d'altitude dans les montagnes. On partage le même dortoir, il fait super froid et il faut savoir qu'en Inde, il n'y a du chauffage que dans les hôtels de luxe ! Heureusement il y a plein de couvertures qui nous permettront de passer une bonne nuit (le whisky que les gars se sont partagés a aussi aidé). Jeet et Vivek nous réveillent vers 6h30 (les fous!) pour aller faire une petite balade. Il faut dire que l'endroit est superbe: l'auberge donne sur un grand lac entouré de montagnes. Vivek et Jeet nous proposent de faire le tour du lac et on se fait avoir comme des bleus: à 7h du mat, nous sommes en train sans le savoir de commencer une rando de 12 km! On est quand même bien contents en arrivant tout en haut du sommet de la montagne après 2 heures de montée, la vue est canon!




Après cette rando, on petit déj et on reprend la route direction Kausani où Vivek et Jeet nous dépose. On est baignés dans l'ambiance dès le début: imaginez un grand et vieux sage avec des longs cheveux blancs/gris, une longue barbe et une espèce de robe recouverte d'une couverture, pieds nus (alors qu'on est maintenant à 2500 mètres d'altitude donc on gèle) débarquer à pied de nulle part. Oui, il n'y a aucune route pour nous emmener dans le Ashram dans lequel nous allons passer quelques jours. On quitte donc nos 2 compères et on suit le grand sage dans la nature, grand sage qu'on surnommera GS par la suite.
Après 15 min de randonnée dans les bois, nous arrivons dans la cabane -non chauffée - du GS. Il nous questionne sur nos connaissances en termes de méditation et s'aperçoit bien vite que nous n'y connaissons pas grand chose pour ne pas dire rien. Le pari est lancé: GS veut nous apprendre à méditer!
Il nous montre notre chambre qui est superbe et par chance un peu chauffée. Il nous dit qu'on dinera à 20h. On le rejoint donc à cette heure et on partage... Une soupe. Pendant tout le repas, il commence l'introduction à la méditation et au bout d'une heure, on a déjà hâte de retrouver notre lit!

Le lendemain, nous sommes le dimanche 24, GS nous a réservé un breakfast très healthy: une espèce de purée de légumes (ça change du nutella !) avec 1 banane chacun. Enfin on ne se plaint pas car GS nous dit que lui boit de la pisse de vache tous les matins ! Il nous dit que c'est très healthy et nous conseille de faire la même chose, mais ça,  NOUS NE TENTRONS PAS !
Après le petit déj, il nous demande de le rejoindre dans sa cabane et c'est à ce moment que les cours de méditation commencent. Ça va durer des heures. On regarde des films très chiants qu'il va ensuite commenter pendant des heures. On essaie de garder notre sérieux car on sait bien l'un comme l'autre que si on se regarde, on va se marrer. Et GS nous a prévenus: la méditation, c'est du sérieux! Après plusieurs heures de théorie, GS se décide à nous 'initier'. Il nous demande d'aller chercher des fleurs dans le jardin pour commencer l'espèce de serment. On s'exécute. Il commence par initier Benjamin et lui transmet son mentra puis ce sera mon tour. Ensuite nous faisons notre première méditation tous ensemble. On reste assis en tailleur en se tenant droit pendant une vingtaine de minutes. Nous, on a du mal car 1) la position est inconfortable, 2) il caille et 3) on n'a pas compris ce qu'il fallait vraiment faire!
Suite à la méditation, GS nous invite à déjeuner et devinez ce qu'il y a au menu? Des légumes et du riz. A nous le corps de rêve !
On s'échappe après le déj pour se balader (sans GS, hallelujah !) autour de l'Ashram dans l'après-midi, puis soupe et on rejoint notre chambre. Je commence à me changer quand j'entends GS à peine frapper à notre porte donc je saute dans le lit - nue - car je sais qu'il ne va pas attendre pour rentrer. Ben est dans la salle de bains à ce moment là. GS veut continuer les cours de méditation sauf que je n'ose pas lui dire que je suis nue dans le lit donc qu'il ne peut pas rester. Heureusement Benjamin reçoit le GS et prétend que j'ai mal à la tête. La situation est tellement drôle qu'il faut que j'etouffe mon fou rire car je sais que si Ben m'entend il ne pourra pas se retenir! GS est lancé dans ses pensées, il est à fond. Benjamin l'interrompt de temps en temps pour lui poser des questions simples: d'où vient le mentra? Comment on le fait venir? On n'ose pas avouer au GS qu'on n'a pas compris ce qu'était le mentra en fait. Mais GS ne répond pas à ces questions et continue sur sa lancée. Pour moi qui écoute sans participer (rappelons que je suis sensée avoir une migraine), la situation est hilarante. Enfin GS décide de nous quitter. Yes!




Le lendemain, lundi 25 janvier, GS nous invite à méditer avec les garçons du Ashram. Un Ashram est une école dans laquelle les écoliers garçons sont éduqués par les textes anciens. Ils doivent aussi méditer plusieurs fois par jour. On continue les cours de méditation au soleil avec GS et c'est un peu plus intéressant. On déj des légumes puis on part en randonnée avec un mec du Ashram. Il s'appelle Rohit, il est très sympa, il a 30 ans. Il ne veut pas conduire le 4x4 alors Benjamin propose de le remplacer et en toute objectivité, il conduit super bien! La randonnée est sympa. Rohit nous explique qu'il veut consacrer sa vie à la méditation. Il ne veut pas se marier ni avoir d'enfants, juste méditer. Au milieu de la rando, il nous propose donc une petite séance de méditation,  qu'on accepte. Il y a un petit temple dans les bois donc hop, on retire nos chaussures et on se met en position. La séance de méditation est lancée... Jusqu'à ce qu'elle soit interrompue par le pet de Ben au bout d'un quart d'heure ! Là je ne peux me retenir même si Rohit est avec nous, Ben et moi avons un fou rire qui écourtera la séance! Ben ajoute: pour ma défense, les pois chiches su petit déj sont sans doute les responsables!

Mardi 26 janvier - Aujourd'hui nous quittons le Ashram et notre ami le GS. On a réservé un taxi qui nous emmènera 50 km plus loin où nous devons rejoindre Vivek et Jeet. GS vient nous trouver dans notre chambre (cette fois ci, je suis complètement habillée) et nous pose la question fatale: 'Avez-vous besoin que je vous rappelle votre mentra? C'est très important.'
Moi je m'empresse à dire 'no, it's ok' mais Ben est plus courageux et lui dit: 'moi je veux bien'. GS prend Benjamin à part et lui rappelle son mentra. Puis il vient me trouver car il veut s'assurer que je me souviens bien du mien aussi! J'en ai absolument aucune idée donc je lui dis que je préfère qu'il commence par me le rappeler (on ne vexe pas un GS !). Bon on pense qu'il a compris que pendant ces 3 jours, on ignorait complètement ce qu'était notre mentra!!! Pour la petite histoire, on s'est aperçu par la suite que nous avions tous les 2 le même mentra!
Nous quittons le sage et retrouvons Vivek et Jeet. Nos histoires les font marrer. On reprend la route jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent dans un village. Ils veulent poser une question à un sage (différent de GS). Benjamin se prend au jeu et a aussi une question pour lui. Avant de parler au sage, il faut acheter un sachet de riz, le toucher (éventuellement y glisser un petit billet de 100 roupies) car il faudra que le sage touche ce même riz avant de répondre à leurs questions.
Le sage se fait attendre et comme il fait froid, un jeune du village nous fait un feu de camp et une femme nous apporte du chai tea. Enfin le sage arrive et les hommes le suivent chez lui. Je reste dehors et entend le sage crier des trucs. Jeet pose sa question à laquelle le sage répond puis Benjamin pose la sienne aussi: doit il monter sa boîte en rentrant en Europe après notre voyage ou continuer à travailler en entreprise? Au début le sage ne voulait pas répondre car il disait que Benjamin n'avait pas les mêmes croyances que les siennes. Jeet a insisté en disant que Benjamin était à l'écoute et le sage a finalement répondu à sa question en hindi et Vivek a fait la traduction. Le sage dit que Ben sera successful en business quelque soit le choix qu'il fasse... Qu'il pouvait continuer en entreprise ou créer sa boîte, que s'il continuait dans le business, il réussirait. Ensuite ils sont tous sortis de la maison et le sage a dit que nous (Benjamin et moi) étions vraiment bien l'un pour l'autre, qu'on se complétait bien. Puis il est venu me demander si j'étais teacher. J'ai répondu que non mais que mes 2 parents l'étaient et il a ajouté que j'avais les qualités pour le devenir. Sympa ce sage.

Jaisalmer, the golden city

Lundi 18 janvier - Aujourd'hui, on quitte Jodhpur qu'on a adoré pour Jaisalmer. A la gare, les indiens tentent de nous arnaquer (mais nous ne nous faisons pas avoir) et dans le bus, Ben sympathise avec un mec qui lui dit que le couchsurfer qui devait nous héberger était un sale type, recherché par la police. On ne sait pas s'il dit vrai - sachant qu'il tient une guesthouse, il est sans doute intéressé pour qu'on devienne ses clients - mais les voix de nos chères mamans nous disant 'pas de risques inutiles' nous fera tout de même annuler notre couchsurfing. Arrivés à Jaisalmer, on négocie avec un mec une super chambre avec balcon pour 300 roupies.
La ville de Jaisalmer est un coup de coeur pour de nombreux voyageurs mais nous lui trouvons moins de charme que les villes précédentes car trop touristique. En effet le très beau fort qui surplombe la ville est bourré de boutiques à toutous... Dommage !

On a une idée en tête: s'échapper pendant 2 jours dans le désert du Thar. A l'hôtel, on négocie dur l'expédition dans le désert et dès le lendemain, à 8:30 nous prenons place dans le jeep en compagnie de 3 londoniens de 25 ans (nous ne sommes pas dépaysés !), d'un berlinois de 33 ans et du mec de l'hôtel. Les 3 londoniens sont très, très cool, ils voyagent depuis 7 semaines en Inde et on s'entend directement très bien avec eux. Le berlinois est aussi sympa donc on forme un bon groupe! A bord de la jeep, on visite plusieurs villages typiques (un village avec des habitations construites à partir de bouse de chameau, un village fantôme...) puis nous arrivons dans le désert pour retrouver nos partenaires que nous attendons avec impatience: les dromadaires !




Le mec de l'hôtel repart et nous continuons l'expédition avec 3 'hommes du désert ' et nos 4 nouveaux potes anglais et allemand. On est tout excités à l'idée de monter à dromadaire et Benjamin, par challenge, choisit le dromadaire le moins discipliné: Khalia. Il fait chaud, on est bien.
Khalia et ses compères nous emmènent visiter un premier village un peu perdu et à notre arrivée, tous les enfants nous entourent en nous regardant et étonnamment, pas un seul ne nous demande de l'argent ou des 'pens'.
On continue notre périple et on s'aperçoit vite que le dromadaire est loin d'être confortable! Qu'est ce que ça fait mal aux fesses !
Pause déjeuner au milieu du désert - il n'y a personne autour de nous, les hommes du désert nous préparent un repas complet: ils font un feu et cuisinent eux mêmes des chapatis (pains indiens) et une sorte de thali... Le tout accompagné de chai tea (thé sucré au lait) of course! C'est très bon.




On retrouve nos dromadaires pour continuer notre safari... Le paysage varie entre désert et plaines. En début de soirée, nous arrivons dans l'endroit dans lequel nous passerons la nuit: Nous sommes sur une dune de sable, face au coucher du soleil, loin de tout. Une fois le soleil couché, les hommes du désert s'affairent à préparer le dîner et pendant ce temps là Ben et les autres copains blancs font un grand feu de camp car les hommes du désert nous ont prévenus: 'tonight it is full cold'. En d'autres termes,  on va cailler pendant notre nuit à la belle étoile! L'ambiance est bonne: on refait le monde, on joue aux cartes, on boit du vin, du whisky, on dîne...  Puis on commence à se coucher les uns après les autres autour du feu (les hommes du désert nous ont fourni des couvertures chaudes qui nous permettront de ne pas trop avoir froid pendant la nuit).
En effet, on dort super bien car notre pote Louis (un des londoniens) maintient le feu de camp pendant presque toute la nuit! Bless him!






Le lendemain, on avale le petit déj que les hommes du désert nous ont préparé puis on reprend notre traversée du désert sur le dos de nos dromadaires. On les fait même aller au galop (ça fait encore plus mal aux fesses) mais c'est marrant. Vers midi, on finit notre safari et pour être honnêtes, nous sommes tous contents de troquer nos dromadaires contre notre place dans le jeep!

Retour sur Jaisalmer, on chill dans la ville et à minuit nous embarquons à bord du train pour Delhi: le Dehli Express. Une fois encore, le mot express est discutable puisque notre train mettra 21 heures à rejoindre la capitale! :) Le voyage se fait super bien car par chance, personne d'autre ne partage notre cabine. On a donc une cabine pour 2 avec chauffage et couchettes pendant 21 heures... Le confort maximal! 

Toujours Jodhpur

Dimanche 17 janvier 

Aujourd'hui le plaisir commence dès le petit déj puisque le gérant de notre hôtel propose des crêpes au Nutella pour le breakfast! Oui, des crêpes au Nutella !!! Vous devinerez qui écrit ces lignes.

Suite à cela, nous partons arpenter les rues de Jodhpur avec comme but de monter jusqu'au fort qui surplombe la ville. Il fait chaud - environ 30 degrés alors qu'on est en plein hiver, imaginez l'été - mais nous arrivons sans peine à l'entrée du palace, dans le fort. 

La visite du palace est vraiment intéressante, on dit que ce palace est le mieux conservé de tous les temples du Rajasthan (peut être que les 7 portes permettant d'accéder au château ont aidé à sa conservation) . En effet, les pièces sont toutes vraiment belles et les façades encore en très bon état. Du dernier étage du palais, on profite d'une vue superbe sur la ville.




Après la visite du palais, on décide d'aller déjeuner dans le restaurant que notre pote de la veille nous a conseillé. A l'intérieur il n'y a que des locaux et le serveur parle très peu anglais. On arrive quand même à commander un paneer massala et un lassi (dessert qui ressemble à un mélange de yaourt et de glace), le tout est vraiment délicieux.

Nous décidons ensuite de nous rendre dans un jardin aux alentours de Jodhpur en prenant un bus local. Bien sûr, nous sommes les seuls blancs du bus et absolument tout le monde nous dévisage, sans gêne. On a l'impression que c'est la première fois que ces indiens voient des blancs comme nous. Le jardin est rempli de singes, ce n'est pas très propres mais il y a quand même quelques monuments sympas et c'est assez calme. On a encore le droit à une séance photo qu'on essaie d'expédier cette fois.



Retour à l'hôtel, apero sur notre roof top, puis on décide de retourner à la même adresse que le midi. Au restau, comme on ne comprend pas la carte, on demande à une famille indienne de nous conseiller. Dans un premier temps, la fille de la famille nous propose de commander à notre place - chose qu'on accepte - puis le père nous invite à les rejoindre à leur table. Il nous explique qu'ils fêtent l'anniversaire de la maman, qui est d'ailleurs la seule à ne pas parler anglais. On reçoit donc plein de plats différents qu'on partage avec la famille. Le père sert et ressert Ben, qui a'de la bouffe plein son assiette. On mange de tout et tout est franchement trop bon. Ils nous commandent aussi des desserts encore meilleurs que le lassi, c'est extra. A la fin du dîner, alors qu'on veut payer notre repas, le père refuse et nous dit que la famille veut nous inviter, ils veulent qu'on se sente bien dans leur pays et qu'on se souvienne de cette belle soirée ensemble. C'est sûr, on n'oubliera pas!

samedi 16 janvier 2016

Jodhpur, la ville bleue


Samedi 16 Janvier -

Nous partons tôt le matin pour jodhpur avec un bus express et superdelux. Je pense qu'on s'est bien fait roulé, le bus est peut être luxueux pour l'Inde mais serait inusable pour n'importe quel européen et le terme express peut être nuancé par ses 30 arrêts pour 200km! Heureusement qu'on ne compte pas le temps.

Nous arrivons donc aux alentours de 14:30 à Jodhpur, on négocie avec un touktouk driver pour qu'il nous emmène dans notre hôtel appelé 'Bob Marley Hostal'. Ici pour 5€, nous avons une chambre double avec eau chaude (les 5 premières minutes), WiFi, salle de bains privée et pour couronner le tout: une roof top terrace sur laquelle on peut boire l'apéro en profitant de la vue sur la ville bleue et en écoutant du... Bob Marley bien sûr ! Le bonheur !

On dépose nos backpack dans notre chambre de luxe (indien, le luxe) puis on va arpenter les ruelles du bazar. On mange des espèces de burgers végétariens à un stand de street food ainsi qu'une assiettes de légumes croustillants; c'est nouveau pour nous. Enfin on file sur un autre stand pour finir ce repas en beauté: par du pineapple et on sympathise avec le gars qui a étudié à Glasgow. Il nous conseille des bonnes adresses à Jodhpur et nous invite à l'inauguration du restau de son pote le lendemain. Un de ses amis se joint à nous et nous conseille de visiter la caserne d'Alibaba des tissus dans laquelle des mètres et des mètres de tissus de toutes qualités sont exposés sur les 8 étages. Le vendeur nous dit qu'il fournit des tissus aux plus grandes marques françaises. Ben craque pour une écharpe en cachemire.






Suite à cet épisode shopping, on sort du bazar pour découvrir les ruelles de Jodhpur. C'est magnifique. Les maisons sont toutes de couleurs différentes mais la nuance principale est bien évidemment le bleu. Une fois encore, on rencontre un indien sympa qui nous invite à rejoindre ses potes dans un endroit idéal pour profiter du coucher du soleil. On vous laisse regarder les photos, nous on a adoré. Again, cela nous aura valu une bonne vingtaine de photos de groupe et individuelles avec la bande de mecs. C'est parfois dur la vie de star !











Ce soir, au programme: apero chill sur le roof top de notre terrasse...




Udaipur, la ville blanche


Jeudi 14 janvier


Après 7h d'hôtel/bus plus cheap que le dernier mais aussi plus merdique (le chauffeur s'arrête dans tous les bleds pour essayer de remplir son bus et il semble que les amortisseurs du bus sont inexistants), nous arrivons à 5h30 du mat dans la belle ville d'Udaipur. Comme d'habitude, il y a quelques touktouks qui repèrent l'arrivée du bus et nous négociation avec l'un d'entre eux le prix du trajet jusqu'à notre hôtel. Ce qui est vraiment appréciable en Inde, c'est qu'on peut arriver n'importe où, n'importe quand, on n'aura jamais de mal à trouver un endroit où dormir, manger...

Nous arrivons donc à l'hôtel et nous filons finir notre nuit dans notre chambre. En fin de matinée, on part arpenter les rues D'Udaipur. Les rues d'Udaipur sont plus étroites que celles des villes que nous avons visitées jusqu'à maintenant, mais n'empêchent toutefois pas les éléphants de passer, car oui, les éléphants,  comme les singes, vaches et chiens, partagent aussi les petites rues de la ville!




Nous commençons par visiter le merveilleux City Palace.

Pour comprendre mieux l'histoire des maharajahs, on prend un guide qui s'avère être super. Le palace est vraiment magnifique et hyper bien conservé. A l'époque, ils avaient construit toute une partie du temple sur une colline, ce qui permet d'avoir au 4ème étage un jardin avec de nombreux arbres qui entourent, une grande piscine pour les hommes et une plus petite pour les femmes. Notre guide nous explique que le maharajah était handicapé (suite à une chute de cheval étant jeune où il a perdu l'usage de ses jambes), pourtant sur toutes les peintures du château, il est représenté debout. Ce roi était polygame: il avait 3 femmes 'issues' de 3 mariages arrangés puis encore d'autres femmes de mariage d'amour. Elles vivaient toutes dans le palais. Cette discussion nous amène à continuer une conversation sur les mariages arrangés, qu'on avait déjà commencée avec Vivek quelques jours auparavant. Vivek nous avait expliqué qu'en Inde, les mariages arrangés par les parents étaient toujours d'actualité. Notre guide nous explique que son mariage était aussi un mariage arrangé étions précise qu'en général, les mariages arrangés se passent beaucoup mieux que les mariages d'amour. On lui demande de nous expliquer. Il nous explique qu'en Inde, si les parents choisissent la bien aimée de leur fils, ils s'engagent à financer un logement (dans lequel ils vivront aussi avec leurs enfants et petits enfants) ainsi que toutes les dépenses du couple... Ce qui est assez avantageux pour le couple de jeunes mariés. Lors d'un mariage d'amour, les parents ne financent rien et c'est en général  difficile pour les jeunes tourtereaux de vivre confortablement sans aide... Ce qui engendre beaucoup de problèmes très vite après le mariage. On demande à notre guide de nous expliquer comment ses  parents avaient choisi sa future femme avant leur mariage.  Il nous explique que son père lui avait fait une trentaine de propositions, qu'il avait reçu les photos de toutes ces filles avec leur numéro de téléphone et qu'il avait pu s'entretenir par téléphone avec elle avant de choisir sa femme. Il n'avait cependant pas l'autorisation de passer du temps avec elles avant le mariage. Les femmes, quant à elle n'ont pas leur mot à dire, c'est quand même dégueulasse (vous l'aurez compris, c'est Mathilde qui écrit en ce moment!) :)
Suite à la visite du palace, on va déjeuner au bord du lac dans un endroit vraiment agréable...


Puis on continue notre visite de la ville en nous rendant au Jagdish temple, le temple principal de la ville, qui n'est pas très impressionnant par rapport aux temples qu'on a déjà visités.
Petite pause drinks au bord du lac pour profiter du coucher du soleil sur le lac...


On continue à se balader, et on tombe sur des gens hyper sympas. Depuis notre arrivée en Inde, on trouve les indiens vraiment gentils: ouverts, souriants, sympas... Ils ont plaisir à échanger avec nous dans la rue, on discute ouvertement et simplement de leur culture, des différences avec la notre, de leur religion... On échange aussi avec un vieux papi vraiment gentil qui nous parle de l'importance de la méditation et qui nous explique pourquoi les enfants sont parfois maquillés en Inde.
On ne sait pas si ce sont les indiens qui sont plus ouverts que les pays que nous avons visités auparavant ou bien si c'est nous qui nous ouvrons plus et prenons plus de temps pour discuter, peut être un peu des deux, en tout cas, on aime vraiment ces échanges.

On trouve un restau sur une roof top terrace depuis laquelle on profite d'une vue superbe sur la ville...



Vendredi 15 janvier -



Au réveil, on décide d'aller à pied dans un jardin qu'on nous a recommandé. C'est à 45 minutes de marche de notre hôtel, il fait beau (comme tous les jours depuis notre arrivée en Inde) et ça nous permettra de profiter des alentours D'Udaipur. Petite pause breakfast face au lac Sagar, puis nous arrivons presque au jardin. On demande notre route à un indien qui finit par nous inviter à boire un thé chez lui, chose qu'on accepte. C'est un riche indien, il tient une gallerie d'art mais il n'essaie même pas de nous vendre ses oeuvres. Il nous met en relation avec un de ses potes qui pourra nous emmener faire une excursion dans le désert quand on sera à Jasailmer.

Après le thé, on arrive au jardin qui est très beau et même si cette fois, nous ne sommes pas'les seuls blancs, on nous demande quand même des photos! On va finir par dire 'money money' après chaque photo! :)

On continue à se balader en rentrant progressivement vers le centre de la ville juste le temps de passer à l'hôtel se changer avant de partir au temple des moussons. Nous visitons ce temple non pas pour son histoire (temple situé à 1000m au dessus de la ville bâtit par le marajah local destiné à observer l'arrivée de la mousson) mais pour sa vue emprenable sur la ville d'Udaipur et ses alentours. Cerise sur le gâteau le coucher de soleil est magnifique là haut.

Le dîner sera mérité après une longue marche de 45 minutes pour enfin trouver un restaurant non touristique qui propose comme plat unique un excellent thali qui est servi à volonté par des serveurs avec qui on communique avec les mains.

Pushkar



Mercredi 13 janvier


Nous repartons le lendemain matin aux aurores pour Pushkar où nous ferons une pause avant de repartir pour Udaipur dans la soirée.

On arrive aux alentours de midi à Pushkar, dans un coin pommé. Bien sûr, chauffeurs de touktouk, taxi et vendeurs de tout et rien sont là pour nous accueillir. On comprend rapidement que la ville est petite et qu'on n'a pas besoin de leurs services. On dépose quand même notre backpack chez l'un d'entre eux et nous voilà maintenant libres pour arpenter la ville. On a l'impression que Pushkar est plus pauvre que les villes que nous avons visitées jusqu'à maintenant.






On déjeune dans un restau pas terrible, puis on part se balader dans les rues, au hasard. La ville a un charme particulier, encore une fois, on trouve les gens sympas. On arrive au bord du lac, où il est interdiction de garder nos chaussures. On observe - pieds nus - les enfants qui jouent au cerf volant autour du lac, les femmes qui se lavent et qui lavent leurs enfants dans le lac, et celles qui font leur lessive au bord de l'eau. On est encore sollicités par un groupe de mecs qui veulent des photos avec nous: d'abord des photos de groupe,  puis des selfies individuels avec chacun de nous. C'est drôle.


Après la séance photos, on est attiré un bar au bord du lac qui a l'air bien chill dans lequel on s'allonge sur des grands matelas face au lac. Qu'est ce qu'on est bien, c'est le bonheur. C'est ici qu'on fait la connaissance de Doctor Alone. C'est le patron de ce bar/hôtel. Il a des rastas, est prof de reggae et de yoga et à fait le tour de l'inde en vélo... Il est très cool et on parle avec lui pendant 2 heures. Il a des airs de grand sage mais on apprendra à travers notre conversation qu'il a monté un bon business à Pushkar puisqu'il possède 3 autres hôtels dans la ville. Grand sage ou business man? On n'a pas encore tranché.


Suite à cette rencontre nous regagnons le centre de la ville pour un verre sur une roof top terrace de laquelle nous pouvons observer de multiples combats de cerfs volants: le sport favori des locaux. Ce sport consiste à casser le plus de cerfs volant en vol à l'aide de fil fabriqué en verre tranchant rattaché au cerf volant. Malheureusement nous ne pourrons pas assister au festival annuel qui se déroule deux jours plus tard, car nous reprenons le bus dans la soirée direction Udaipur (après avoir dîné dans un des autres hôtel/restau de Doctor Alone!)