samedi 8 octobre 2016

Le village perdu d'Iruya et Salta la linda (nord de l'Argentine)



Direction le village perdu d'Iruya !

30 septembre - On avait prévu de prendre le bus pour nous rendre à notre prochaine destination car le trajet dure quand même 3 heures mais celui-ci est annulé. Il faut attendre une heure si on veut prendre le prochain.

On prend ça pour un signe: une nouvelle expérience en stop nous attend! Alors, on quitte le village à pied et on se positionne au niveau de la sortie. On attend 25 minutes et comme nous ne sommes pas très patients, nous commençons à nous décourager. C'est à ce moment qu'une voiture de 3 argentins d'une soixantaine d'années s'arrête. Ils veulent bien nous prendre et cerise sur le gâteau: eux aussi se rendent à Iruya, village où nous voulons nous rendre à 3h d'ici!

Ils ont été sympas de s'arrêter car: ils sont déjà 3, leur coffre est chargé à bloc, autrement dit, il n'y a pas assez de place pour nous et nos 2 backpacks... Heureusement, ''el lucho'' -voilà comment les 2 dames appellent le conducteur - a une solution: il a de la corde dans son coffre et propose à Ben d'attacher nos sacs à dos sur le toit de sa voiture. Je regarde la scène, je croise les doigts pour que Ben arrive à attacher les sacs. Bingo, ça marche et on s'installe tranquillement dans la voiture.



Le voyage se fait bien, on est tombés sur des gens vraiment sympas. On a l'âge de leurs enfants.

El lucho, le conducteur, est vraiment très gros. Il s'essouffle au moindre effort, c'est dingue. Ses 2 amies sont aussi plutôt costaudes, d'ailleurs lors de notre première pause, elle me dit que je suis trop maigre, qu'il faut que je mange plus! La blague. Je leur dis que je suis hypeeeeer gourmande et qu'il ne faut pas qu'elles s'inquiètent pour ça. Ah oui, aussi, les 2 sont persuadées que Ben et moi sommes frères et soeurs. Selon elles, nous nous ressemblons énormément ! Ça nous fait rire.

Alors, el lucho a une manière bien à lui de conduire... En fait, en 3 heures de route, on a eu le temps d'étudier sa façon de conduire et on a compris: el lucho ne sait pas rétrograder! Alors on fait tout le chemin en 3ème. Dans la montée -imaginez un chemin en lacets - on dérape dans chaque virage... Ah, el lucho sait comment fournir des sensations fortes! Son amie flippe comme nous alors elle garde la main sur le frein à main! Le sketch !

Dans la descente, el lucho conduit bien. On fait quelques pauses, l'une pour apprécier la vue à 4000 mètres, l'autre pour aller donner une bouteille de vin à un mec qu'ils connaissent.


Pendant tout le voyage, les 3 argentins ont été vraiment adorables avec nous alors quand on arrive dans le village d'Iruya qui est très chouette et entouré de montagnes colorées (après un gros dérapage d'el lucho), ils sont un peu tristes de nous dire au revoir. Super expérience.


On trouve l'hostal que Romi et Math nous avaient recommandé, on avale un menu del dia et on part faire un trek de 14 km, jusqu'à un village. Les paysages sont comme d'habitude vraiment impressionnants...





Ce soir, on squatte la terrasse de notre hostal et Ben nous prépare un asado (barbecue) délicieux et moi je cuisine des pommes de terre sautées pour accompagner le tout. Trop bon! On passe la soirée en compagnie d'un couple franco-italien cette fois, qui eux aussi font pas mal de stop pour se déplacer. Encore une bonne soirée.

1er octobre - Toujours à Iruya

Au réveil, on prend notre petit déj en admirant la vue sur les jolies montagnes colorées et sur le mignon village. Ce week-end, une grande fête religieuse est organisée dans le village alors on voit défiler des fanfares, des chevaux déguisés etc...


Dans l'après-midi, on monte jusqu'au mirador de los condors via un chemin que Ben a repéré sur Maps.me. Le panorama à notre arrivée est grandiose, et bien sûr plein de condors volent au-dessus de nous.



Dans la soirée, on se rend à la banque pour retirer de l'argent mais malheureusement, l'unique banque du village n'a plus d'argent. Le prochain dépôt de billets a lieu dans 2 jours!
On se renseigne et il est impossible de payer par carte bancaire dans ce village, il faudra donc qu'on se contente des 10€ qu'il nous reste jusqu'au prochain village où l'on pourra trouver un distributeur. Challenge accepté !

Alors, pour le dîner, on décide d'un repas qui cale et qui n'est pas cher: hot dog, avec de vraies saucisses à cuire au barbec. On est assez contents de nous, on a l'intention de squatter la cuisine de l'hôtel dans lequel on était la veille,  sauf qu'en arrivant, l'hôtel est fermé ! Heureusement, on rencontre par hasard le couple franco-italien avec qui on avait sympathisé la veille, qui sont contents de nous rendre service !

2 octobre - De Iruya à Salta

On n'a pas le choix: il faut absolument qu'on fasse du stop car il nous reste seulement 5€ de liquide, ce qui n'est pas suffisant pour nous acheter 2 billets de bus pour se rendre au prochain village, à 4 heures de route d'Iruya.

On se positionne donc dans un endroit stratégique et on arrête une première voiture - pleine -, une seconde - encore pleine - et enfin la 3ème est la bonne! C'est un auto-entrepreneur qui vient de dépanner quelqu'un dans le village, et devinez qui il vient de prendre en stop? Le couple franco-italien qu'on a rencontré à plusieurs reprises! On lui demande si on peut nous aussi partager le coffre de sa petite camionnette, il accepte. On rejoint donc Sylvain (le français, sa copine italienne Monica est à l'avant) et on partage 3 heures de route avec lui.

L'auto-entrepreneur nous dépose tous les 4 sur la route principale. De là, bons joueurs, on se cache dans un arrêt de bus dès qu'il y a une voiture ou un camion qui passe et on laisse Monica et Sylvain faire du stop. 20 minutes ont passé et aucune voiture ne les a pris. On décide donc de se séparer pour qu'on puisse, à notre tour, tendre le pouce.

On va se positionner sur un petit chemin et à peine 2 minutes plus tard, un minibus arrive et accepte de nous prendre. Génial!

Ce minibus transporte un groupe de musiciens qui ont à peu près notre âge, très simpaticos ! On leur demande s'ils peuvent prendre nos amis franco-italiens aussi (Il y a carrément la place) mais ils refusent. L'ambiance est vraiment sympa dans le bus, les musiciens nous montrent des vidéos de leurs spectacles... Très cool.

On leur demande de nous déposer à Uquia, une française nous avait conseillé une balade dans ce village.  On n'est pas déçus, on se croit vraiment dans le farwest le temps de 2 heures.

 



On n'a toujours pas pu retirer d'argent mais il nous reste de quoi nous offrir des sandwichs et l'épicier veut absolument qu'on visite l'église du village, qui date de 1600 et quelques. On y va, c'est vrai qu'elle est assez jolie. Après ça, on retourne sur le bord de la route, on n'a à peine le temps de lever le pouce qu'un couple d'argentins nous propose de nous déposer au prochain village, Tilcara, à 3/4 d'heure où on pourra enfin retirer de l'argent ! On accepte avec plaisir. Ils sont super sympas.

De Tilcara, on se rend compte que l'après-midi est bien avancé et comme on veut arriver à Salta ce soir, on décide d'arrêter un bus, qui nous emmène à Jujuy - où nous retrouvons par hasard 3 voyageurs avec qui on avait sympathisé - puis on prend un autre bus pour Salta.

On arrive à Salta qui est surnommée 'la linda' (la belle) dans la soirée, bien fatigués. On a quand même encore des forces pour savourer le vino tinto local sur l'une des places avant de se coucher.

3 octobre - Visite de Salta

Aujourd'hui, on visite tranquillement la ville de Salta, ses places, ses églises, sa cathédrale... Ville sympa mais pas non plus transcendante.



On monte à pied jusqu'au cerro San Bernardo pour profiter d'une vue sur la ville.




On va voir l'ambiance dans les rues pleines de peñas, on traverse la ville de long en large.

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